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Trois contextes majeurs cristallisent les discours de haine et la circulation des fausses nouvelles en ligne au Cameroun. Il s'agit de la crise dite anglophone depuis 2016, la crise post-électorale de 2018 et la crise Boko Haram de 2009. A ce jour, les fausses nouvelles et les discours de haine en ligne et même dans les médias classiques, ont pris la forme de l’'actualité liée aux contextes suscités. Malgré l'effort des acteurs, le phénomène a pris des proportions inquiétantes avec en toile de fond les attaques tribalistes et les conflits entre les communautés.  

 Le Grand-Nord Cameroun n’est pas épargné face à ces phénomènes qui polluent ses rues avec des expressions comme (wari-wari, gadamayo) qui sont d'ordres religieuses et socio-culturelles. Elles sont plus utilisées dans les chefferies, dans les milieux scolaires et universitaires. Les détracteurs les utilisent pour faire assoir leur autorité sur d'autres cultures. Ce sont toute forme d’expression qui répand ou justifie la haine, la xénophobie, le tribalisme l’intolérance, le racisme. 

Pour pallier à ce problème DigiEduCivic, a mis en place une coalition de 23 OSCs répartis dans tout le septentrion au nom du réseau WoilaStopHate qui, depuis octobre 2022 a commencé ses activités en organisant des séances de renforcement des capacités des jeunes leaders communautaires dans la région de l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-nord et des campagnes en ligne. Cependant, nos cibles sont les parents, les jeunes et les leaders religieux dans la mesure de faire du Cameroun un pays sans haine. 

Nos projets et impact

Projet de création d’une coalition des Organisations de la Société Civile dans le Septentrion du Cameroun, pour la lutte contre les discours de haine, les fausses informations, la xénophobie et le radicalisme en milieu des jeunes, au nom du réseau WoilaStopHate. Nous avons pour contexte de lutter contre les conflits inter-religieux, intercommunautaires qui se répètent dans notre communauté. A titre d'exemple: le conflit qui a opposé les arabes choa aux mousgouns à l'Extrême-nord ; le conflit entre tupuri et les DII dans le Nord, et le conflit entre Mboum et les peuls dans l’Adamaoua sont amplifiés des expressions comme (wari-wari, gadamayo) qui sont d'ordres péjoratif, religieuses et socio-culturelles. Elles sont plus utilisées dans les chefferies, dans les milieux scolaires et universitaires. Qui cherche assoir un monopole d'autorité des autochtones sur les groupes minoritaires. A travers ce projet de coalition des OSCs, nous allons d’une part mener des campagnes de sensibilisation, organiser des conférences, des ateliers de formation des jeunes sur l’utilisation des outils numériques et des formations des vérifications des faits. De ce fait, nous avons déjà depuis novembre 2022 commencé avec la campagne des sensibilisations en ligne, des séances de renforcement des capacités de jeunes leaders communautaires. Nous allons de manière progressive continuer avec la campagne et le travail de terrain. Nous avons mené ces activités dans la région de l’Adamaoua, nord et extrême-nord et nous avons impacté 150 jeunes. Pour une période de deux ans (novembre 2022-novembre 2024), nous comptons par le biais de 25 associations dans les trois régions septentrionales (Adamaoua, Nord et Extrême-nord) nous comptons impacter et outiller 1500 jeunes de 18 à 35 ans pour un relais auprès de la population entière de notre zone d’action qui comprend plus de 11 Millions d’habitant. 

Les problèmes que nous cherchons à résoudre 

Le problème des conflits inter-religieux, intercommunautaires et les conflits inter-ethniques qui s’accentuent au fil du temps dans la zone sahélienne du Cameroun. Nous avons constaté que ce sont des expressions haineuses et le radicalisme sont sources de ces conflits. Alors pour résoudre ce problème, nous avons jugé bon de regrouper les associations en un réseau pour sensibiliser et de rédiger des plaidoyers auprès des leaders religieux afin de nous accompagner pour palier à ces conflits. Ce projet contribuera à apporter des solutions aux ODD suivantes : ODD numéro : 4 pour une éducation de qualité ; ODD numéro 5 : pour une égalité entre les sexes ; ODD numéro 10 : pour des inégalités réduites ; ODD numéro 16 : pour la paix, justice et instruments efficaces. 

Nos plans d'stractegies pour lutter contre les discours de haine.